L’histoire de la Bucovine

"Suceava est le mythe avec lequel on naît ou peut-être la forme du coeur elle-même qu`on cherche vainement dépuis une étérnite, toujours accaparé par le bugle des nostalgies. Suceava est le lever du soleil rejeté sur les pierres témoignantes et le coucher du soleil assidu en biais sur les cimes bleus au-déla de l`âme."(Traduction adaptée du livre: Suceava, Sub povara istoriei, Ion Draguşanul).
Dépuis le début du temps, ce territoire connu aujourd’hui sous le nom de Suceava s`est confronté avec de nombreux changements de point de vue politique, social,economique et réligieux afin de s`épanouir à prèsent dans une de plus belles régions du pays avec une histoire remarquable.
Pendant son histoire, cette région a représénté un point d`interét pour de diverses peuples. Néanmoins,les gens ont lutté pour l`autonomie, l`indépéndance et l`unité, en valorisant l`idée de l`identité nationale.
Hormis ça, les plus vieux habitants de ce territoire ont legué de nombreuses manifestations artistique, à savoir la céramique noire d`une très bonne qualité, decorée minutieusement avec de différents motifs géometriques.Les uns de ces symboles proviennent dépuis les temps anciens, des temps de premiers sédentaires de l`Europe. Ces gens ont fait partie de la civilisation Cucuteni, l`une de très vieille et significative civilisation de l`Europe sur le territoire actuel de la Roumanie, République de la Moldavie et l`Ukraine. La durée d`évolution de la civilisation Cucuteni saisit presque deux millénaires au dèla 4600/4500 jusqu`a 2750 av.J.Christ. C`est une de plus brillantes civilisations avec de céramique pointe du monde préhistorique grâce à son raffinement artistique des formes et du décor peint ou incisé sur des vas et des statuetes, antropomorphe de la technologie de traitement de la pierre et des metaux.
La céramique, les outils et les armes,les objets du culte, les objets ménagers mettent en évidence le processus de la formation de peuple roumain et de la langue roumaine, mais aussi l`apparition des relations féodales.
À partir du XIV siécle, la région devient le noyau du principat de la Moldavie, avec la cité de Suceava comme capitale en 1388. Pendant sa régne, le prince regnauit Petru Muşat cede au roi de Pologne la Pocutie, une région voisine de la future Bucovine, mais en même temps, ce se d`être vasal de la Pologne. Au Moyen-Âge, la Moldavie a connu plusieurs princes qui ont essayé de maintenir un équilibre tant au niveau politique qu`économique.Parmi ceux on rappele: Alexandru cel Bun (1400-1432), Petru Rareş (1527-1538/1541-1546).
Mais, sans doute la plus importante personnalité spécifique au Moyen-Âge a été Stefan III, dit Etienne le Grand. Il a été celui qui a fait de son pays un bouclier d`éspoir de la lutte pour l`indépéndance, un obstacle contre l`expansion ottomane,qui menaçait l`Europe. Stefan a consolidé la citadelle princiére tout en faissant de nouvelles et importantes constructions dans la ville. Pendant sa regne(1457-1504), la région de ville Suceava a connu un essor économique ,un renforcement du pouvoir militaire et un dévéloppement culturel.
Outre cela, en ce qui concerne les monastéres qui ont été construits par Etienne le Grand, on peut affirmer qu`ils représentent un des trésors de la Roumanie moderne et une source de revenus essentielle pour l`église orthodoxe roumaine.Quelques-uns de ces monastéres sont:Moldoviţa, Humor, Suceviţa, Arbore, Pătrăuţi, Probota, Suceava et Voroneţ. On vehiculait qu`après chaque victoire ,Stefan III aurait mis les bases de fameux monastéres. Il choisissait le lieu de construction par un lancement avec l`arc. De l`autre coté, certains mythes disent que le voivode aurait construit les monastéres pour ceux qui sont morts pendant les luttes.
Pendant sa régne, Petru Rareş a favorisé la pénétration des élèments de la Rénaissance artistique et on remarque la technique de décorer les monastéres avec des fresques extérieures. Les monastères représentent une preuve monumentale de la creativité de notre peuple, étant donne que la Bucovine est reconnue à l’échelle mondiale pour ses constructions. Grâce à l’originalité et à la peinture harmoniuesement faite, les monastères de la Bucovine font partie du patrimoine mondial UNESCO.Les fresques extérieures,les couleurs uniques comme le bleu de Voroneţ, le jaune de Moldoviţa, le rouge de Humor et le vert de Suceviţa ont assuré l’ascenssion de ces trésors tant au niveau touristique et culturel. De plus, la peinture du monastère Probota est considerée la plus harmonieuse du monde tout entier.

VORONEȚ

PROBOTA

MOLDOVIȚA

HUMOR

SUCEVIȚA

On a coutumé de marquer le début de l’histoire de la Bucovine par le Traité de Koutckouk-Kainardji(1774), quand le territoire de Nord du Haut Pays a été cedé à l’Empire d’Autriche.
Le nom de Bukowina a été donné à cette partie du Haut Pays en 1775 avec l’annéxion de la région par l’Empire des Habsbourgs. C’est un nom slave signifiant "hetraie". L’équivalent en allemand, utilisé plutôt en poésie signifie "pays des hêtres".
La période de la domination autrichienne a favorisé notamment l’activité économique.La province a beneficié d’une position de carrefour entre les Empires autrichien, russe et ottoman en ayant une intense politique coloniale. La Bucovine a connu le dévéloppement d’une haute civilisation urbaine dans sa capitale Cernauti. Surnommée la Suisse de l’Orient, la Bucovine a permis l’apparition d’un homme nouveau,tolérant dans le cadre de ce creuset culturel où développent dix ethnies et douze religions. Soumise provisoirement àl’administration polonaise et jouissant ensuite d’une autonomie à titre de duché, la Bucovine devient durant un siécle et demi une terre ouverte au polymorphisme ethnique et culturel, cultivé avec brio, par l’Autriche impérial.
Les témoignages d’ordre littéraire occupent une place privilégiée dans cette représentation, en donnant de la capitale de Bucovine l’image d’une "Strasbourg de l’Est", ou même d’une "pétite Vienne". L’"homo bucovinensis" qui naît en même temps n’est pas un produit de l’imagination: quelle que soit sa langue d’origine, le roumain, l’ukrainien, le yiddish, l’habitant de cette région est assujetti à parler l’allemand tous les jours, et finit par devenir la cible de toutes les nationalistes, sans échapper aux propres déchirures identitaires.
La Bucovine reste sous administration autrichienne jusqu’en 1918, d’abord en tant que district militaire fermé, puis comme district le plus important en superficie du royaume de Galicie et Lodomérie (1787-1849).
En 1849, elle devient un pays à part entière de la couronne autrichienne, c'est-à-dire un Kronland, et finalement accède au titre de duché. À cause de la domination autrichienne et de plusieurs groupes ethniques, les Moldaves roumanophones n’avaient pas le droit d'utiliser leur langue dans l'administration. À la fin du XIXe siècle, le roumain est autorisé à nouveau, sur insistance de la hiérarchie orthodoxe; toutefois les autochtones de Bucovine restent marginalisés. Cela attise des rancœurs croisées qui s’éxpriment en 1918 lorsque l’Assemblée de Bucovine, où les (Roumains) sont majoritaires, vote son rattachement à la Roumanie, non obstant les objections et revendications d’une partie des Ukrainiens. En effet, depuis son indépendance en 1878, la Roumanie revendiquait le rattachement de la Bucovine, qui a pour elle, en tant que noyau originel de laMoldavie, une grande importance historique et qui comprend beaucoup d’œuvres d’art et de monuments moldaves de grande valeur.
Après l’effondrement de l’Autriche-Hongrie en 1918, le Conseil national de la Bucovine, où les autochtones roumanophones sont majoritaires, vote son rattachement à la Roumanie.Menés par l’ésprit patriotique et par le désir de se railler à leur peuple,les Roumains qui habitaient en Bucovine ont été les seuls qui n’aient pas imposé des conditions à l’égard de l’unification. Donc, le 28 novembre 1918, la Bucovine se reunit avec la Roumanie. Au début de la Seconde Guerre mondiale, le 28 juin 1940, la Bucovine est partagée en deux par le pacte Hitler-Staline. Le 28 juin 1940, la Bucovine du nord, centrée sur la capitale, Cernăuți, est occupée par l’Armée rouge. Des paysans roumains sont massacrés à Fântâna Albă et l’ensemble des intelectuels est déporté vers le Kazakhstan et la Sibérie. La Bucovine du nord change de main encore deux fois pendant la Seconde Guerre mondiale, en particulier en juin 1941 quand le général Petre Dumitrescu la reprend pour le compte de la Roumanie avec la troisième armée roumaine, et en mars 1944, quand l’Armée rouge reprend le territoire pour l’Union soviétique.
Sous le régime Antonescu, la majeure partie de la communauté juive de Bucovine est détruite par les déportations vers l’Ukraine, au-delà des fleuves Dniestr et Bug, dans la Podolie annexée par le régime Antonescu et rebaptisée Transnistrie, où les Juifs de Bucovine meurent en masse de froid, de la dysenterie et du typhus, avec les Juifs des autres provinces de la Roumanie et des Roms. À l’issue de la guerre, le partage de la Bucovine entre l'Union soviétique et la Roumanie est reconnu par le traité de paix de Paris en 1947. Après l’occupation soviétique de la Bucovine du nord, l’Union soviétique continue la politique d’épuration ethnique, et, comme dans d’autres régions récemment annexées, elle encourage l’installation des populations russes et ukrainiennes. Mélange des groupes ethniques, des religions, des langues et des traditions, la Bucovine s'est faite reconnue par la tolérance et elle est restée jusqu'aujourd'hui une référence spirituelle.

L’histoire de la blouse roumaine

Dans le contexte historique et culturel ci-dessus présenté, la blouse roumaine apparaît comme un symbole de l’identité nationale.Le peuple roumain s’identifie dans sa structure spirituelle notamment par son port populaire et le plus souvent, par la plus représentative pièce de vestimentation: la blouse roumaine.
Emblême de la vie campagnearde, la chemise a été depuis les plus anciens temps cousue avec talent, maîtrise et beaucoup de passion,de sorte qu’elle transmette des émotions profondes par la beauté et la diversité du cadre naturel et par la précision et la discipline des motifs géometriques.
Initialement, la blouse roumaine a été considerée comme une pièce vestimentaire habituelle jusqu’au moment ou les femmes roumaines ont developpé une passion ardente pour tisser les plus belles modèles sur les chemises. Outre cela,la chemise traditionnelle est devenue une pièce de résistance pour les collections de grands désigners et elle a été immortalisée par des peintres célèbres. La blouse roumaine a souffert de nombreuses modifications et elle a travesé un long chemin depuis les temps anciens jusq’au present.
L’ étymologie du mot "ie" provient de la construction latine "tunicae lineae" qui signifie une chemise portée sur la peau.
Il n’y a pas de donnés précises sur l’histoire de la blouse roumaine,mais on dit que son éxistence est certifiée depuis l’époque de la culture Cucuteni(5500 avant J.-C.)

Quant à la blouse pour les femmes, il y a un monument roumain qui est situé sur le territoire de Drobogea, où la chemise est représentée sur les métopes de Monument d’Adamclisi. Cette représentation a attesté la blouse roumaine comme une pièce de base pour les vêtements des femmes.

La blouse roumaine a gagné sa célébrite au fil du temps.Ainsi, les créations romantiques ont imposé la culture rurale et le folklore comme une source éternélle d’identité. Constantin Daniel Rosenthal a realisé le portrait de Marie Rosetti qui était habillée avec la blouse roumaine en 1850. Le portrait intitulé "Romania revoluţionară est devenu le symbole de la révolution de 1848. En 1940, Henri Matisse a creé "La blouse roumaine", probablement le plus célèbre reper de la blouse roumaine.

Bien des femmes renommées, parmi lesquelles la reine Elizabeth, la princesse de Neuwied ont été fascinées par la beauté et l’unicité de la blouse. Grâce à la reine Marie, la blouse est devenue un timbre vestimentaire à la cour Royale. Depuis 1900, la blouse roumaine est certifiée comme un point de reper pour l’identité ethnique.

Dépuis longtemps, de simples chemises dans les commodes de dot, maintenant, la blouse roumaine, point de reper spirituel pour le patrimoine de la Roumanie, est devenue un élément connu à l’échelle mondiale. La blouse a revolutionné la mode, a été reinterpretée plusieurs fois, mais pour nous, elle restera un vrai trésor du peuple roumain.

Dictionnaire – L’Histoire

anthropomorphe– qui par sa forme évoque un être humain
biais – ligne, direction oblique
creuset culturel - endroit où se mêlent, se fondent diverses ethnies
duché – ensemble des terres et seigneuries auxquelles le titre de duc est attaché
ruthenes – groupe ethnique qui parle le rusyn (ruthene moderne)
hêtres – arbres des forêts tempérées à écorce lisse, à bois blanc, ferme et flexible, dont les fruits sont les faines